Mon cerveau bien-aimé (je n'en ai qu'un, autant le flatter) est très sélectif sur les rêves qu'il garde en mémoire, en ce moment. J'ai : soit du film catastrophe mais suffisamment réaliste pour que je me réveille flippée, soit des trucs qui me rappelle cruellement que ça fait longtemps.... bref.

Cette nuit, donc je rêvais comme j'étais. Chats repoussés[1], couette de même, à plat ventre, peau offerte à la brise douce du ventilateur.

C'était un de ces états où l'on ne sait plus exactement si on rêvasse ou si on dort (même si j'ai été fixée sur le sujet assez rapidement). Bref, une main se pose en haut de mon dos, une main chaude, désirée, qui parfois m'effleure du bout des doigts, parfois se fait plus pesante, plus précise. C'est délicieux. Assez sage. Comme j'ai pris une bonne dose de sage qui s'encanaille un peu, mais à peine, ces derniers temps, j'ai rapidement envie de ne plus l'être. Le sage, c'est bien, jusqu'à ce que ça ne le soit plus (maxime Sacripannienne que je vous offre avec grand plaisir).

Je creuse donc le dos comme un appel à moins de réserve, par l'effet de la gravité ou de l'envie partagée, la main suit la pente et....

MIIIIAAAAAOOOOOOWWWWW

J'ai une patte de chat posée sur la tronche, un individu félin impatient venu revendiquer que sais-je, une place plus près de moi, une gratouille sur le ventre, ou en train de dénoncer sa copine qui a triché à la course.

Réveil brutal et disons-le carrément : décevant.

Franchement, les rêves, c'est de la merde.

Note

[1] La prochaine fois que je vous dit que j'ai plus de courage moral que physique, rappelez-vous quand même que je dors le plus souvent nue avec deux chats qui adoooorent jouer à la course poursuite au milieu de la nuit, que je sois sur leur itinéraire ou non. Si ça c'est pas de l'audace.