Ça ne serait pas une question de beau ou de laid, de grand ou de petit, de palette de couleurs. Ça se jouerait dans mon regard ; en le voyant, en sa présence, je me sentirais à la maison.

Il me ferait rire, souvent, et il rirait avec moi aussi.

On se ressemblerait, pas entièrement, mais nos différences ne seraient pas des agressions aux valeurs profondes de l'autre. Licorne à paillettes et mouton à cinq pattes.

J'aimerais l'odeur de sa peau.

Il saurait quand me prendre dans ses bras et quand me foutre la paix. Il saurait me dire simplement ce dont il a envie. Il aurait des envies.

Il serait là. Pas pour trouver des solutions à ma place, juste pour être là et que ça soit un peu moins pire à deux.

Il me laisserait être là pour lui, aussi.

On passerait des super moments ensemble. Il m'apprendrait à être sûre qu'il ne va pas me désaimer s'il tourne le dos. Il ne me laisserait pas lui sacrifier mon goût pour l'indépendance.

On serait heureux de se retrouver.

Il saurait qu'il y a du boulot à faire pour me désarmer, pour le laisser bien me traiter. Et ça ne lui ferait pas peur.

Il n'aurait pas peur de mes bonds du cœur, que je ne rentre pas dans toutes les cases. Il ne chercherait pas à me dire qui je devrais être, comment je devrais être.

Et moi, ça serait pareil pour lui.

Il ne serait pas chiant.

Il ne se prendrait pas au sérieux.

Il aurait l'épaule confortable.

Il aimerait lire, putain, j'en peux plus des gens qui ne lisent pas, la musique, le ciné, le théâtre, les copains, la mangeaille et le bon boire. On découvrirait des trucs géniaux ensemble.

Il s'en foutrait de la marque des bagnoles.

Il m'aimerait et ça ne serait pas la raison principale pour laquelle je l'aimerais.