Tout a commencé par une rencontre absolument pas attendue.
J'ai cru, quand tu es parti, qu'on ne se reverrait jamais, dommage, mais que ce moment un peu étonnant me resterait en mémoire longtemps.
Tu m'as donné tort. Tu m'as fait signe, tu avais l'air de savoir des choses de moi sans que j'ai besoin de te les dire. J'avais l'impression de t'avoir retrouvé sans t'avoir connu. Je l'ai toujours, cette sensation, d'ailleurs.
On a papoté à distance. J'ai un jour, de saisissement, jeté mon téléphone à un collègue parce que tu m'envoyais un message que je ne savais pas comment comprendre. Ils ont survécu, le collègue et le téléphone. Mais ce battement du coeur qui veut faire savoir qu'il ressent...
On s'est revus une poignée de fois. C'était bien, chacune d'entre elles. J'ai passé des mois à me demander si tu faisais ce que je croyais que tu faisais. Et si oui, ce que tu avais à gagner dans l'histoire. Fait comme j'ai pu, bordel ambulant que j'étais. Curieux de me dire que je me souviens probablement de choses que tu as oubliées. Jamais je ne saurai ce que tu attendais de ce mot là, de ce geste là.
J'ai fini par te croire sur parole. Celles que tu as dites, celles qui restent silencieuses. Je n'ai pas compris comment tu as fait mais dès le début, tu as fait sauter tous les barrages, sans bruit, sans violence. Tu as été là où je ne t'espérais même pas. Je ne sais pas pourquoi, mais tu n'as jamais manqué à l'appel.
Malgré la réalité qui fait mal, les jours de tristesse face à l'envie, sans aucun rapport avec nos conversations, sans intervention, demande, suggestion de ta part, ça m'a fait un bien fou de t'avoir dans ma vie. Juste ça, savoir que tu existes, que dans les lumières et les ombres, on s'est fait des places étranges. Je ne sais pas si tu sauras jamais à quel point ton existence est un appui solide qui m'a donné envie d'avancer, de larguer une énorme partie de ce vieux bazar entassé dans ma tête.
Ces jours-ci je roumègue parce que la semaine est rude et que tout ce dont j'aurais envie, c'est de me plaindre un peu et que tu me dises "j'arrive". Que tu te pointes bras grands ouverts pour que je vienne m'y poser un instant. Typiquement un truc que tu ne peux pas faire, quand bien même en aurais tu envie. Ta jolie vie sans moi t'appelle ailleurs. Alors même pas la peine de dire que c'est rude. Et pourtant, sans rien savoir sur mon baromètre du jour, tu es là, de loin mais là.
Ca me rend un peu triste, parfois. Ce si loin, si proche. Parce que si proche, si proche, c'est bien aussi, il paraît. Ca me rend souvent heureuse aussi, cette histoire incompréhensible qu'on partage. Entre évidence de notre entente, étonnements fréquents, proximité spontanée et les millions de choses plus ou moins importantes qu'on ignore encore. Confiance dans le fait que, tout moi, c'est ok pour toi et réciproquement. Dans les moments douloureux je me demande si j'aurais pu faire autrement que de t'aimer.
Je crois, tout au début, si tu ne m'avais pas fait signe, j'aurais pu. Mais non, ce regard échangé, putain, il m'a harponnée directement. Il y avait dedans tout un univers dont j'ai été curieuse dans l'instant.
J'aurais pu me soustraire, fuir, et vivre avec ce point d'interrogation. Mais te rencontrer et ne pas t'aimer non, je n'aurais pas pu, je ne crois pas.
quel joli texte, je te souhaites le si proche si proche qui se passe bien
Isadoraaa ouhlala que ça me paraît inaccessible. Dis donc ça fait longtemps qu'on ne s'est vues, non ?
Tu l'écris bien joliment.
Merci ma cherissime Alana. Ca non plus, ça ne change pas grand chose, mais hey. Des bisous et un câlin de loin.
Et beh ! Il a l’url de ce site ? Il va lire tout ça ? (Et en même temps, je me demande s’il vaut mieux ou pas… 🤔)
Orpheus oui, et je n'en sais rien. Je fais comme si : non. Nous v'la bien avancés, hein ?