Un jour, j'ai eu un vrai cute meet de cinéma. La rencontre tellement parfaite, celle dont tu te dis que l'improbabilité était tellement grande que ça n'aurait jamais dû arriver, mais que l'univers aurait fait une vraie connerie de ne pas vous mettre en présence l'un de l'autre.

Et voilà.

La vie est une grosse pute. Elle te file LA rencontre, mais c'est juste un élément du kit, ça n'implique pas que ça se passe comme dans les films ou les romans après. C'est pour ça qu'on a des histoires à la Frankenstein, la rencontre avec l'un, le sourire de l'autre, la gentillesse d'un troisième ? Qu'à la fin, ça ne fait que des créatures pas très viables ? Ça expliquerait bien des choses dans ma vie amoureuse.

Mon cœur a bondi, quelques fois, comme s'il voulait sortir de moi, à le lire, à être pas trop loin de lui, par la suite. Je ne sais toujours pas à l'heure qu'il est si ces mots, ces façons d'être étaient parfaitement anodins, s'il était aussi innocent qu'il avait l'air d'être. C'est tout à fait possible, mon cœur est capable de bondir pour un truc infime, un accord, une note, une odeur, le son d'un rire, quelques lettres...

J'ai passé quelques heures à me demander si.

Je me suis répondu que si ça avait été oui, j'aurais pas dit non.

Mais donc, la vie et ses histoires en morceau. Le red flag ultime. Même pas la peine de passer du temps à se rendre malheureuse (j'aurais aimé le fait que de dire ou d'écrire ces mots empêchent de l'être dans la réalité, mais personne n'est dupe, n'est-ce pas ?)

Au moins je n'ai jamais eu à me demander s'il aurait dit oui, s'il embrassait bien, si on aurait aimé se tenir la main ou passer des heures sous la couette. Je n'ai jamais eu besoin de savoir s'il était super relou dans la réalité. S'il était vraiment aussi incroyablement tout ce que j'aime, à l'usage. Ou si j'aurais été assez bien pour lui.

J'ai pris ce que la vie m'a donné et ça n'était pas nul, très loin de là. C'est juste que je suis restée abasourdie devant cette vieille bitchasse en lui demandant ce qu'elle avait encore en tête pour me torturer.

Bref.
(Merci Yseult pour le titre)