J'ai aimé, j'aime ce moment où l'on se sent entrer dans la zone d'influence gravitationnelle de quelqu'un, comme un vaisseau largué, au hasard, dans l'univers, irrésistiblement attiré par une planète.
Et puis après, on satellise.
Valse lente cosmique qui rapproche l'un de l'autre à chaque tour.
Trajectoire elliptique, parfois très près, parfois plus loin.
Angoisses métaphysiques. Bonheurs inestimables. Doutes et évidences en guerre permanente. Espoirs. Déceptions. Déni. Illusions. Actes d'amour. Incompréhensions. Mots intenses cadencé par les battements de cœur.
On ne sait pas alors, si on va se faire éjecter de la trajectoire, se crasher violemment ou faire contact, comme deux moitiés d'un corps se retrouveraient après s'être cherchées longuement.
On ne sait rien, jamais.
Mais diable, que le paysage est ahurissant de beauté.
Le problème du satellite en effet c'est que parfois il se crashe... et parfois, pire encore, il se prend les météores à la place d'une autre planète... Et surtout, on a tout à fait le droit de ne vouloir qu'être le soleil, libre à l'autre de continuer sa route si ça ne lui convient pas. Mais oui, que le paysage est beau sur ces chemins... On peut même dire hypnotisant par moment.
fredoche et puis on ne peut pas se priver de vivre au prétexte qu'on pourrait souffrir, non ?