J'ai aimé, j'aime ce moment où l'on se sent entrer dans la zone d'influence gravitationnelle de quelqu'un, comme un vaisseau largué, au hasard, dans l'univers, irrésistiblement attiré par une planète.

Et puis après, on satellise.

Valse lente cosmique qui rapproche l'un de l'autre à chaque tour.

Trajectoire elliptique, parfois très près, parfois plus loin.

Angoisses métaphysiques. Bonheurs inestimables. Doutes et évidences en guerre permanente. Espoirs. Déceptions. Déni. Illusions. Actes d'amour. Incompréhensions. Mots intenses cadencé par les battements de cœur.

On ne sait pas alors, si on va se faire éjecter de la trajectoire, se crasher violemment ou faire contact, comme deux moitiés d'un corps se retrouveraient après s'être cherchées longuement.

On ne sait rien, jamais.

Mais diable, que le paysage est ahurissant de beauté.