Tu saoules tout le monde, meuf.
Tu déverses des trucs d'une indécence folle à longueur de web, t'es même pas capable de dire à un mec en face "quand tu fais ça, ça me donne envie de te faire subir les derniers outrages, mais c'est compliqué, là, non, alors aidmdmdme (choisis une consonne dans l'alphabet, ça ira plus vite) moi un peu, là."
(Oui, j'ai laissé plein de bouts de névroses sur le bas-côté, récemment. Visiblement la peur mortelle du rejet n'en fait pas partie. Tu vas faire quoi ?)
Va mettre ton poker face et arrête de saouler la terre entière.
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Quand même, pour vous faire rire, il y a quelques semaines, quelqu'un m'a dit "Il faut que tu t'imposes" (on ne m'a jamais cernée d'aussi près, ne trouvez-vous pas ?)
L'ironie mordante de la chose me fait hurler du rire le plus noir que vous trouverez sur cette planète et ses environs.
Bref.
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Le pire c'est que je me rends compte que je suis une féministe en carton. En fait le truc c'est de ne jamais me laisser réfléchir, sinon je fous du bordel partout.
Donc tu m'embrasses d'abord, tu passes un temps certain à me rassurer : non, c'était pas une erreur et oui, t'es sûr.
Ensuite on peut discuter.
MeToo ? Jamais entendu parler.
(Enfin ne fais ça que si j'ai envoyé un peu de signal intéressé, hein, sinon je risque de mal réagir).
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Bon.
Personne n'a de truc à raconter ici pendant que... je cherche mon poker face ?
Quand je dis à peu près la même chose (moi je me répands par SMS) la personne de l'autre côté me rappelle qu'il est là et que si ça ne lui convenait pas, il le dirait. Alors je te souhaite la même chose.
Tu es chez toi, merde. Si on doit mettre sa poker face chez soi, où peut-on être vrai·e ?
(je viens d'effacer mon commentaire par inadvertance...)
En te lisant, j'ai l'impression qu'il n'y a pas que la peur du rejet, il y a aussi la peur que l'autre soit réceptif et du coup tout ce que ça entraînerait (mais je me trompe peut-être). C'est tout autant effrayant quelque part.
Sinon, je te rejoins sur l'idée du baiser direct (ou presque) qui permet de court-circuiter le cerveau !
fredoche c'est un point auquel je vais probablement répondre par SMS.
Anna y a des gens qui écrivent sur du papier avec des stylos ou sur des documents qui ne sortent pas de leur ordinateur, you know !
Nurse Pappo si l'autre est réceptif alors il est dans la merde, en effet. En tout cas dans une situation compliquée. Ca serait son chemin et personne ne pourrait décider pour lui. Et crois bien que s'il venait me démontrer sa réactivité selon la bonne vieille méthode du court-circuitage de cerveau, je me laisserais faire avec enthousiasme, mais je ne crois pas que ce scenario soit sur la table. Alors je me protège des conséquences des hypothèses probables. (Bullshit, j'ai un mal de chien.)
Je veux bien faire l'effort de raconter des trucs sauf qu'en ce moment ça risque de se limiter :
1/ à gaver tout le monde et toi la première avec du sport, encore du sport et pour changer : du sport ;
2/ ou à raconter des trucs de la vie qui surviennent par ailleurs et qui seraient bien plombant (ainsi ce qui est arrivé à l'une de mes collègues vendredi, la nouvelle d'un malheur de la vie qui lui est transmise par voix officielle alors qu'elle est en plein boulot).
Si tu le peux, écris. D'abord parce que très égoïstement je serais heureuse de te lire (et qu'aussi je pense que : je ne serais pas la seule) et qu'ensuite pendant le temps que tu y seras occupée, sur les différents plans de ta vie en ce moment compliquée les choses se seront décantées et que même si ça n'est pas pour le meilleur, au moins tu sauras à quoi t'en tenir.
Et il te restera, quoi qu'il advienne, le fruit de ton travail.
Write, Forrest, write ;-)
Merci Gilda. De longue date j'ai les mots mais pas l'histoire, alors on est un peu condamnées aux jérémiades sur blog. Mais tant qu'on est là, la vie n'est pas finie...