J'ai vécu avec un type qui avait besoin de me "surpasser" (quoi que ça veuille dire, je n'ai jamais bien compris) pour se sentir exister. Il a appris récemment ma séparation d'avec son successeur et 14 fucking années après la nôtre, a demandé si je voulais qu'il revienne (pour rire, enfin j'espère). Il a recommandé à notre enfant de prendre soin de moi parce que je devais être triste d'être seule. Tout en me tapant le prix d'une demi prépa.
Comme quoi on peut passer une décennie avec quelqu'un qui ne saura toujours rien de vous après. C'est sidérant, mais ça existe.
J'ai vécu avec un autre qui avait besoin de se couler dans la vie de l'autre et de lui laisser tout pouvoir, comme on se cache.
Est-ce que ça existe seulement, quelqu'un qui veut juste être lui à côté de qui vous êtes, sans chercher à être le plus fort ou à se cacher sous la "force" de l'autre ? Un rapport d'équité, ou chacun apporte ce qu'il est, comme ça, tout simplement ?
Ou c'est moi qui rêve trop haut ?
Dites-moi, parce que si c'est comme ça, est-ce que ça vaut la peine d'espérer ?
Dans la vie amoureuse "adulte", pour le moment, j'ai eu des bras de fer et de la comptabilité.
Moi, j'aime l'attention à l'autre, la générosité (de l'âme, du cœur, celle du portefeuille, on fait avec ce qu'on a quand on en a), la tendresse, le fait d'être unique dans le regard de l'autre et réciproquement. L'échange de plaisir(s). Une forme d'intensité qui ne dévore ni soi, ni l'autre, mais qui nourrit quelque chose de plus grand que l'un + l'autre. Les mots tendres. Surveiller dans les battements de cœur de l'autre sa bonne santé sentimentale. Lui dire mes frémissements. La présence (rien à voir avec un décompte d'heures), les petits riens pour se dire que parmi toutes les personnes possibles, c'est celui-là avec qui on a envie d'être, là, tout de suite, maintenant. La capacité à être heureux de tout petits bonheurs autant que de grands. Le fait de me sentir chez moi près de lui, mais un chez moi plein de surprises.
C'est plus compliqué que ça en a l'air, dirait-on.
tu sais quoi ? ça existe.
ça tient sans doute un peu de la magie, mais ça fait un bien fou.
je te le souhaite.
Isadora je me le souhaite aussi, et à toi je te souhaite tout le bonheur du monde avec ton magicien !
Pour moi cela existe pas à plein temps, je ne veux pas savoir comment il vit là bas.
Avec moi c'était juste comme je souhaitais...
Cela continu différemment c'est bien aussi à mes heures noires.
la mume j'en suis heureuse pour toi, belle Mume.
Je crois que l’équilibre est moins arythmetique que ça.
Que ta force peut être compensée par autre chose chez l’autre, il faut juste que ce quelque chose non seulement existe mais te suffise.
Je crois aussi qu’on est nous mêmes pas « linéaires » en ce sens qu’on est pas fort ou faible ou dominé ou dominateur tout le temps.
La vraie magie c est de trouver quelqu’un avec qui tu sois bien quel que soit ton état du moment. Et qui s’adapte tout comme toi tu t’adaptes.
Et je crois aussi que ça demande une grande lucidité sur soi et qu’on est peu nombreux à en être dotés à l’instant où on juge l’autre. Bien souvent ça nous vient bien après.
Ce qui explique je crois les échecs.
Quand on se lance on y croit toujours à fond les ballons et c’est aussi ça qui est magique quelque part.
Bref j’ai pas la réponse à ta question mais j’étais d’humeur bavarde aujourd’hui.
Joelle j'aime bien quand tu es bavarde.
Je ne crois pas avoir parié sur les maths mais oui, ça revient un peu à ça : je n'ai jamais trouvé cet équilibre qui fait que je suis bien au long cours avec quelqu'un.
Chaque couple, sa recette. Et chacun y apporte ses ingrédients. Au final, il y a parfois des recettes indiscutablement dégueulasses. Et pour les bonnes, y en a pas de meilleures que d’autres. Question de goûts et de couleurs.
Perso, j’ai envie de croire qu’il y a toujours quelque part au moins une personne avec les ingrédients complémentaires.
Des bisous :*
Orpheus tiens, j'ai pensé à toi, j'ai retrouvé une bouteille de rhum dans ma cuisine, hier ! #Hips. Je vais t'emprunter un peu d'optimisme. Des bisous. On mange quand ?
Emprunte, emprunte ! C’est tellement rare que j’en ai en stock, profite ! :*
(Très bientôt, laisse-moi juste le temps de sortir la tête du guidon et du four…)
Orpheus des bisous en attendant. Oui, encore.
Tellement d'accord avec ce que dit Joëlle, je n'aurais pas su le dire aussi bien.
Pour le reste, je n'en sais rien, je crois qu'au fond, à part quelques exaltations littéraires, je n'ai toujours connu que le côté faire équipe face aux coups durs de la vie. Et que c'est déjà beaucoup.
Et aussi la prise de conscience lors du premier confinement que c'était la première fois en 37 ans qu'on menait vraiment une vie conjugale, que tout le reste n'avait été que travail, s'occuper des enfants quand ils étaient petits, des parents quand ils étaient malades (et des enfants aussi quand ça leur arrivait), être ensemble mais épuisés, tenter de tenir le coup physiquement, moralement et financièrement. Pas le loisir d'avoir des états d'âmes, et plutôt contents d'avoir échappés aux mésententes sévères qu'on avait observées chez nos propres parents.
Sans doute que nos sommes typiques des vieilles générations du bas de la classe moyenne.
Les questions que je me pose ne sont pas tant de l'ordre du avec qui vit-on que de l'organisation de notre société telle qu'elle est qui fait qu'en général et si on déduit les heures consacrées aux trajets domicile - boulot + les temps physiologiques (dormir, manger, se laver, se soigner ...), on passe davantage de temps avec nos collègues qu'avec notre conjoint. Et que c'est peut-être surtout ça qui ne va pas fort bien. Pour tout le monde.
Gilda ou ce peu de temps fait durer des choses qui auraient été plus courtes parce qu'on met plus de temps à se découvrir en détail, quand on se voit peu.
C'est compliqué ; ce n'est jamais simple...
Sans pression, sans jugement, j'avoue que je serais curieux d'avoir tes mots pour, en miroir, dire ce que tu offres 😘
Arbrav (joli point virgule). Je suis une odieuse mégère dépourvue de la moindre forme de tendresse. Après, c'est difficile de demander une lettre de reco aux ex, qui voient le pire de moi. 😂
Mettons qu'ici est la version impudique de choses que je pourrais dire à quelqu'un qui me ferait battre le cœur.