Dans quelques jours, j’aurais 47 ans. On pourrait croire que j’ai acquis une certaine expérience dans le domaine des relations hommes-femmes… Et ben, pas du tout ! Je suis aussi larguée que lorsque j’avais 14 ans. Alors je m’interroge, est-ce moi qui ai un problème ?
D’une part, il y a mon crush (j’aime bien ce mot) qui ne m’adresse plus la parole, ne me dit même plus bonjour. Non pire, il ne répond plus à mes bonjours. J’en ai pleuré à chaudes larmes, me suis sentie ridicule et j’ai tourné la page (enfin… ça pique toujours un peu). Mais je reste quand même dans l’expectative, pourquoi ? Qu’ai-je fait ? Je ne comprends pas.
D’autre part, il y a mon faux amoureux transi. Tout est parti d’un quiproquo il y a deux-trois mois. Un collègue a cru que je me jetais dans ses bras alors qu’il était juste à côté de l’endroit où je me dirigeais d’un pas pressé. C’est devenu un running gag entre nous. C’était drôle, c’était léger, on en faisait des caisses. Lui, marié et heureux en ménage, moi, absolument pas attirée par lui, où était le risque?
La première fois qu’il m’a pris dans ses bras (pour rire bien sûr), je me suis dit que ça commençait à aller trop loin. Mais c’était devant tout le monde et ce n’est arrivé que trois fois alors bon… faut que j’arrête de me faire des films.
Et puis, il m’a demandé en ami sur facebook. C’était un week-end, ça m’a fait bizarre qu’il pense à moi quand il est en famille. Mais bon, non, c’est encore moi qui vois des choses où il n’y a rien.
Et le lundi ? Qu’il fasse une allusion à ma photo de profil me disant qu’il me préfère avec mes lunettes, on est toujours dans la blague ? Oui, très certainement.
Et le mardi ? Alors que je suis de repos qu’il m’envoie un message privé ? C’est toujours pour de faux, on est toujours en train de jouer ? Parce que moi, je perds pied et ce fichu message, qui me met un nœud à l’estomac quand je le vois apparaître, je réalise que je l’ai attendu toute la journée.
A ce moment là, j’aurais du faire comme certaine (hum) me protéger (autant que possible), recadrer « on rigole au boulot mais pas en dehors », « dis donc t’es marié, ça se fait pas d’envoyer des messages privés » enfin un truc du genre. Mais, j’ai deux personnalités qui s’opposent en moi (si ce n’est deux personnes qui vivent dans ma tête). La première qui voit la catastrophe arriver et tient absolument à arrêter le délire et me rappelle non stop qu’il est marié et que je suis en grand manque d’affection/attention/tendresse et que le mélange des deux n’augure rien de bon. La deuxième, complètement folle-dingue et très joueuse, qui pense qu’on a qu’une vie, que sa femme on la connaît pas, qu’on prend ce qui a à prendre et fuck the world.
En pratique ça donne la journée de jeudi: l’esquiver toute la journée (ce qui est possible car on ne travaille pas ensemble) et lui envoyer un message à 15h. « Pff on ne va même pas réussir à se voir, je suis triste »… A peine envoyé, je remets en doute mon état mental et me demande à quoi je joue ? Au même jeu que lui… vraiment ?
Et puis arrive son message du vendredi matin pour me souhaiter une bonne journée et celui du soir pour savoir si j’ai passé une bonne journée. Trois messages pour me souhaiter de passer de bonnes vacances. J’ai envie de lui hurler mais ARRÊTE, ARRÊTE, ARRÊTE !!! Mais j’ai pas du tout envie qu’il arrête… enfin j’aimerais que ce soit quelqu’un de sincère et de disponible qui me porte autant d’attention et pas un homme marié qui déclame son amour à sa femme tous les quatre matins sur facebook.
Arrive enfin mes vacances, ça va calmer le jeu. Le samedi soir, je me dis que si j’étais lui, j’enverrai un petit message pour savoir si le premier jour des vacances s’est bien passé. Quand je vois apparaître son message, j’en ai la nausée. Je lui dis que finalement je bosse ce week-end, lui aussi et il me raconte sa journée difficile et me précise qu’il vient de rentrer chez lui… Et ben, parles-en à TA FEMME de ta journée ! Bien sûr, je ne lui dis pas ça. Je préfère continuer à me faire des doubles nœuds au cerveau, à essayer de comprendre ce qu’il me veut. Probablement rien. Et c’est ça le pire en fait, Probablement RIEN. L’innocence même et celle qui a un problème, c’est moi.
Oh I so feel you.
J'ai une grande et chère amie qui dit "Quand il y a un doute, c'est qu'il n'y a pas de doute".
Evidemment le jour où elle m'a dit ça, j'ai douté.
La seule solution que j'envisage est qu'il t'embrasse langoureusement pour lever toute forme d'ambiguïté.
Je pourrais dire que j'ai connu ce jour où je ne me faisais pas de film...
PUNAISE c'est donc vrai écrire provoque les choses !
On tient un truc, NP, on tient un truc !
Hypothèse: écrire ce qu'on a sur le coeur sans trop réfléchir ? écrire façon défouloir, c'est peut-être la clef ?
Ça collerait pas mal avec la ligne éditoriale de ce blog, en plus, NP 😂
je sais pas si c'est LA clef, mais c'est la seule que j'aie...