Qu’est-ce qui provoque les choses finalement ? L’inattendu, la sincérité, l’audace et la simplicité ? Peut-être, entre autres.
L’inattendu, parce que je ne devais pas travailler ce jour-là.
La sincérité, parce que chacun a exprimé la joie de cet heureux hasard qui nous permettait de nous croiser, sans fard, sans faux semblant.
L’audace, parce qu’il a osé poser sa main sur mon épaule puis sur mon bras et la laisser suffisamment longtemps pour que le doute ne soit pas permis. Parce que j’ai osé laissé jouer mes doigts avec les siens juste quelques instants avant qu’on s’éloigne chacun de notre côté.
Et puis la simplicité, parce qu’il m'a envoyé un message pour confirmer la joie de s’être vu, confirmer que la main posée sur le bras n’était pas là par hasard, pour s’interroger sur l’attirance entre nous et jusqu’où nous mènera-t-elle.
Voilà sans doute la recette pour que les choses se fassent et ça serait bien si l’histoire s’arrêtait là.

Bref, étrange sensation d’être face à un homme qui assume ce qui se passe. Étrange de se dire que ce que je ressens est aussi ressenti par l’autre.
Ben oui étrange, très étrange, très très étrange… Ma grande naïveté ne l’a pas vu venir, n’a pas reconnu en lui le professionnel de l’infidélité ! À ma décharge c’est le premier énergumène de son espèce que je rencontre.
Alors, après avoir vérifié que j’étais bien embobinée, il m’explique les règles : être discrète, effacer ses messages, se comporter de tel façon en présence de connaissances communes. Et de conclure : « Tout mon emploi du temps est fait en fonction de ma famille et j’ai très peu de temps libre mais si tu le souhaites, je peux passer chez toi demain »…
Mais bien sûr ! Crois-y fort et bois de l’eau fraîche. Le retour à la réalité de la vie est brutale mais pas vraiment douloureux.
Il ne me plaît pas assez (voire pas/plus du tout) pour accepter cette place là. J’ai aimé qu’il me prenne dans ses bras même si c’était juste un jeu, j’ai aimé ses messages, j’ai aimé la sensation de sa main sur mon bras mais je ne deviendrais pas celle de l’ombre qui attend et n’a droit qu’aux miettes de ses heures. Je ne suis pas amoureuse de lui et je ne compliquerais ma vie (sans dessus dessous actuellement) pour lui. Je veux une relation simple, saine et joyeuse ou sinon rien.

Comment fait-on dans ces cas-là pour expliquer à l’autre qu’on ne le suit pas sur cette voie ? Et bien, comme le ferait certains hommes:
« Excuse-moi, mais je crois que tu t’es fait des FILMS sur mes intentions. Si je t’ai semblé ambiguë, ce n’était pas voulu et je m’en excuse. Je t’aime bien mais pour moi tout n’était qu’un jeu. Je suis vraiment désolée et j’espère que tu ne m’en veux pas »

PAF dans les dents !

(Par soucis d’honnêteté, j’avoue que mon message était plus doux et sa réponse m’a touchée, salop avec sa (les) femme(s) mais gentil quand même)
(Par soucis d’honnêteté bis, ses messages et ses attentions me manquent)