Je lui ai appris que je partais alors qu'on pique-niquais, il faisait beau au jardin, on était tous les quatre sur la couverture, on papotait, on se racontait nos vacances. Ca faisait 5 semaines qu'on ne s'était pas vus, ce pique nique avait été prévu la veille (je vous ai dit que je m'efforce d'être spontanée depuis quelques années ?). Aucun-e d'entre nous n'avait ressenti le besoin de donner des nouvelles aux autres pendant ces 5 semaines, exception faite d'un échange de SMS avec ma binôme quand le projet était devenu concret et tangible. Bref.
A voir le choc sur son visage, lui, il ne s'y attendait pas. La pire nouvelle qu'on avait partagé jusqu'à présent, c'était l'arrêt de l'infusion verveine myrtilles de chez Pagès, autant vous dire un truc avec un impact massif. Ou pas. Il ne s'y attendait tellement pas que depuis on peut l'appeler la commère, il ne peut pas me croiser sans faire une référence, prendre des nouvelles des cartons, des gens qui vont m'aider "de l'autre côté". Il a annoncé mon départ à tous les gens de son service, il me sollicite tous les jours.
Si j'avais eu des doutes, je crois bien que je vais manquer à quelqu'un.



Edit de deux jours après : face à sa détresse, ma binôme a décidé de l'intégrer dans mon pot de départ. Maintenant, c'est sur, je vais verser ma larme.