Il y a environ 20 ans, on m’a jeté au visage comme une insulte « Tu finiras ta vie toute seule ». Je n’ai pas compris à l’époque ce que cette phrase sous entendait comme menace parce que déjà, toute jeune, j’avais cette impression qu’on finissait notre vie seul. Que l’on soit marié ou pas, avec des enfant ou sans, on finissait seul. La vie m’a prouvée, hélas, que j’avais raison dans une grande majorité des cas. Mais là n’est pas le sujet.
Aujourd’hui, je suis à l’aube de ce fameux « finir seule », je veux bien croire aux comédies romantiques mais d’une part ma vie n’en est pas une et d’autre part, je sais qu’une femme de mon âge est totalement périmée (ou pas loin) pour la gente masculine. Enfin pour la partie de la gente qui pourrait m’intéresser. Je fais le même constat qu’Anne : les hommes célibataires de 50 ans sont vieux ou ne s’intéressent absolument pas à moi ou cherchent des femmes plus jeunes. Reste les obscures hommes mariés qui me proposent des 5 à 7 assez repoussants. Donc seule.
J’oscille entre une sourde angoisse mais qui est essentiellement liée à la vie quotidienne avec son lot de soucis à affronter et un sentiment de liberté totalement euphorisant. Je suis sortie de la pression sociale mariage-bébé, j’ai d'ailleurs l’impression d’avoir vécu en couple essentiellement pour avoir ce côté normal qu’exigeait la société. Aujourdh'ui je peux (enfin) être juste moi, tranquille et faire absolument ce que je veux.
Alors comme Anne (encore une fois) , me dire que, peut-être, plus jamais de première fois, premier baiser, de cœur qui s’emballe de simplement sentir un bout de peau contre la mienne, d’un regard qui transperce… (liste non exhaustive) est infiniment triste mais la vie ne se résume pas à ça, elle a d’autres aspects que j’embrasse totalement. Et puis, vu ce qu’entraîne un premier baiser, je ne me sens plus intéressée. Peut-être suis je un peu aigrie mais je ressens une énorme flemme à vire une énième histoire d’amour qui a de grandes chances d’être à sens unique. Soit moi qui me consume pour un crush à qui je n'oserais jamais avouer quoique ce soit, soit le mec lambda que je suis alors que j’en ai pas spécialement envie, juste il m’a remarqué, il me veut alors j’y vais. Définitivement flemme de tout ça. Profiter de la vie et finir bouffée par mes chats, voilà ma destiné… et je l’accepte.
6 commentaires
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Mes sœurs célibataires me disent pareils… Ce qu’il y a de bien avec la vie c’est qu’elle est pleine de surprises (et parfois elles sont bonnes, si, si).Mais j’aime assez ton projet de profiter de la vie jusqu’au bout, se faire bouffer par ses chats étant en option 🤪
ça serait vraiment une surprise surprenante, très surprenante même. ;D
Les chats, en effet, sont une option pas forcément validée. huhu
Et puis bon, qu’on finisse sa vie seul.e ou pas, faut relativiser. Dès le lendemain de cette fin, pour le défunt, ça n’a plus la moindre importance !
Les femmes vivant plus longtemps que les hommes, la logique est que... Et puis tes enfants s'occuperont des chats :) Quant aux amours, aucun conseil de ma part : un seul homme dans ma vie jusqu'à la mort (cette truie) qui nous a séparés.
Et puis finir bouffée par ses chats, c'est finalement l'enterrement le plus écologique qui soit.
(flemme, tellement, pour la médiocrité)
Nina, on est trois à écrire sur ce blog et ça n'est pas moi qui ai écrit ce billet mais NP qui n'a pas d'enfants :)
OK ! Pour NP : Mes 2 filles sont seules , sans enfants et sans chats !!! Heu, je ne peut rien oour elles ... Une alarme tonitruante qui détecte les mouvements ?