J'ai l'impression d'avoir mis tant de temps à comprendre qui j'étais, de quoi j'avais envie et besoin, que j'ai loupé le coche de ma vie amoureuse.
C'est nul, mais c'est comme ça. Trop de temps pour réduire à un minimum acceptable la voix de ma saboteuse intérieure, à me dire que j'avais bien de la chance si quelqu'un me trouvait deux ou trois qualités acceptables.
J'ai l'impression d'avoir paumé ma place dans la file d'attente.
Bon, j'en ai pas vraiment croisé tant que ça, des mecs avec qui j'ai eu l'impression que ça aurait été ça. Et puis si ça se trouve, c'est juste une illusion (ouh ouh ouh ouh ahaha, illusion).
Et oui, je sais la vie est surprenante, blablablabla.
J'y crois pas une seconde.
Et ça n'est pas très grave : je préfère encore ma vie telle qu'elle me convient que me tordre dans tous les sens pour un mec dont je vais mettre une éternité à me rendre compte que c'est une erreur de casting majeur.
Mais j'ai sans doute trop lu pour penser que c'est un constat neutre dont on peut se foutre.
La réponse était dans le flux – MatooBlog
(…) Je lisais ce matin un article de Sacrip’Anne dans mon lecteur de flux. Et j’ai ouvert la page pour y répondre, et puis comme ça arrive parfois, j’ai tourné mon (…)
J'ai passé des années de ma vie à tenter de rentrer dans les moules et codes amoureux établis (bon c'était foutu d'avance, je suis queer as fuck, socialement identifié comme pédé, so long pour ce qui est de rentrer dans les moules quels qu'ils (elles ?) soient).
Et puis j'ai rencontré quelqu'un qui s'est coulé dans ma vie, sans qu'on ait cherché à faire durer quoique ce soit. On a exploré des territoires amoureux nouveaux (on est polyamoureu.x.ses) et on a coché par hasard tout un tas de cases qu'on avait jamais coché avec personne en matière d'idées, de compréhension de la vie, alors qu'on est tellement différent.e.s. C'était évident au fur et à mesure que ça avançait. Y a eu peu d'accrocs (Sauf pendant mon burn out, but i wasn't myself anymore back then)
Si à un moment ça arrive, ça arrive. Sinon, arriver à être heureux avec soi-même et sa capacité à faire face au monde, c'est bien aussi (faut juste pas oublier d'avoir un ou deux très bons amis en cas de coup dur. ça aide bien :p)
Tu n'as raté aucun coche. Tu fais juste ton chemin, et tu verras bien si celui de quelqu'un vient se câler sur le tien :)
Des bises :)
Matoo <3
Leto j'en suis très heureuse pour toi <3
Honnêtement, j'en suis pas à faire des paris sur quoi que ce soit.
S'il y avait une formule ou un tuto... Le problème, c'est la souffrance... Câlin à distance <3
C'est une forme de petit deuil, non ? Pas dans le sens de chagrin immense (j'espère), mais dans le sens du renoncement, ceci ne sera pas et nous manque.
Moi je crois que j'ai loupé le coche d'une forme d'amitié, je n'ai pas vécu de grande amitié qui traverse le temps en restant profonde et vivante au quotidien. J'aurais aimé, j'y ai aspiré, j'y ai cru, j'ai essayé, et puis non. Je ne crois d'ailleurs pas que ça dise grand-chose de moi, que ce ne soit pas arrivé, je crois que j'aurais fait une "meilleure amie" tout à fait convenable, mais ça ne s'est pas trouvé comme ça. Pas la bonne rencontre, ou pas au bon moment. Un peu comme en amour quoi (je fais partie de la team pour qui l'amitié est bien une forme d'amour, et qui ne conçoivent pas le lien amoureux s'il n'est pas aussi fait d'amitié).
Bon. Socialement, c'est vachement mieux toléré, de ne pas avoir de meilleur·e ami·e que d'être célibataire.
Bref, pardon, je sais pas trop où je vais avec ce commentaire.
Câlin des poings, c'est mieux.