Après la mort de mon grand-père, ma grand-mère s'est souvent plainte de sa solitude.
C'était une femme extrêmement vivante, entourée, toujours par monts et par vaux, la plupart du temps occupée par l'écriture d'un livre, il était souvent difficile de la joindre pour cause d'emploi du temps saturé.
Solitude soigneusement organisée ! objectait mon père.
Solitude un peu incompréhensible, à mes yeux.
Depuis quelques mois ma tante (sa fille) partage le même sentiment. Depuis qu'elle a largué sa dernière amoureuse en date (et dans ce cas le dicton : "mieux vaut être seule que mal accompagnée" prend tout son sens).
Pourtant, elle aussi est très entourée, sans arrêt en train de sauter de part et d'autre de l'Atlantique, a un agenda de ministre (il faut prendre rendez-vous avec elle pour se parler en visio et, avec ou sans décalage horaire, ça n'est pas toujours facile).
Et puis j'ai compris, je crois, ce dont il s'agit.
Ça n'a rien à voir avec le nombre de personnes croisées où le niveau d'occupation de leur agenda.
Ça a tout à voir avec cette rechercher de l'alter ego dont on parlait l'autre jour avec Minka, de ce truc que je cherche depuis toujours, de ce compagnonnage que ma grand-mère a perdu 15 ans avant sa propre mort.
Bref. Un seul être vous manque.
Oui.
Et, aussi : je crois que le moment de ma vie où je me suis sentie le plus seule (la plus seule ? j'ai un doute), j'étais en couple.
Pareil, comme toi, Minka (d'où : je ne le suis plus)
As-tu lu Vieille fille, de Marie Kock ?
Malgré le titre, et le fait que je suis dans une situation à l'opposée de celle de l'autrice, je me suis énormément reconnue. Et je ne serais pas étonnée que toi aussi ;)
Non, du tout, je file regarder ça, Minka, merci !
Du coup, vu que je suis sans mon mec une semaine sur deux, s’il claque avant moi, il ne devrait me manquer qu’une semaine sur deux… C’est cool, non ?
Blague à part, je ne préfère pas y penser… one day at a time et on verra bien comment ça s’passe…
Orpheus tu as bien raison !