Ces derniers jours je n'ai pas été très bonne en dressage de rêves. A la faveur de circonstances propices, je les ai un peu trop laissés s'étaler, se transformer en envies. Oh, ne vous inquiétez pas. J'ai mes trucs. Je descends un peu dans les noirceurs, je passe quelques heures à contempler le désespoir. Puis je remonte, triste mais apaisée, au moins un peu. Je n'espère pas être comprise, sur ce coup-là, pas de soucis.
Et donc, au programme, répétitions du mantra : les hommes ne quittent pas leurs femmes.
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est une vérité statistique. Même pourvus d'une ou plusieurs maîtresses, ils ne quittent pas leurs épouses, c'est ainsi. A cause : de l'immense respect pour les amours anciennes, des enfants, de la logistique, de qui va s'occuper de prendre ma vie en main et mille et une autres raisons qui ne sont pas moins valables que d'autres.
On a jamais dit que c'était une chose facile.
Et puis, dans quelques cas : ils n'ont pas de raisons pour ça, ils sont heureux. Que ces heureux fassent rayonner leur lumière sur le monde, on en a bien besoin.
Donc, me voici à répéter mon mantra guérisseur.
Oui je sais, les exceptions. Les très riches qui ont du personnel pour gérer leur logistique. Les anomalies statistiques, dont les deux chers à mon cœur qui me font la confiance de partager avec moi leurs doutes et envies. Et ils sont si beaux, à chercher le chemin vers eux, ces deux-là, si vous saviez.
Bon.
Une anomalie statistique n'est pas une vérité. La vérité c'est que les hommes ne quittent pas leur femmes, surtout quand ils n'ont aucune raison pour le faire, voilà[1].
Et quand bien même ils le feraient, ça ne serait pas la solution à tous mes battements tristes. Je vous laisse, je vais plonger un peu plus profond, ça ira mieux dans très bientôt. Après tout, dans 20 à 30 ans, il ne restera que la douceur et la tendresse. Je rigole. Que personne ne panique.
Note
[1] J'espère que vous noterez que je n'ai pas écrit : "Et toi, de toute façon, tu n'en vaudras jamais la peine, pauvre fille". J'ai même réussi à ne pas le penser trop souvent, héroïne que je suis.
J'avoue, je n'ai jamais quitté, j'ai toujours été quitté. Je dis « toujours », mais il y a eu peu de fois.
Des œillères m'empêchaient de comprendre que tenter de « sauver » le couple en perdition était surtout une peur de l'échec. Notamment une question d'image vis-à-vis de la famille où les couples à l'ancienne ont tout fait pour durer.
Et finalement que de temps perdu, pour l'un comme pour l'autre, comme l'atteste au final un sentiment de soulagement une fois la décision prise, ou plutôt subie.
La vie paraît plus douce, au moins temporairement, avec un destin repris en main. Jusqu'au jour où je replongerai.
Vais-je apprendre, cette fois ? Je ne sais pas…
Toi aussi, tu as l'air de cumuler les sales périodes, dis donc, Nicolas. Je partage ton avis sur le destin repris en mains.
Et je suis très loin d'être un exemple de raison, mais je crains bien que si on apprend à se méfier des ses battements de cœur, c'est pas bon signe. Mais je vois bien qu'avec mon histoire d'amour sans attentes ni espoir, je ne convaincs pas grand-monde alors si tu peux faire mieux ne te prive pas ! 😂
Belle suite à toi.
On va dire que j'ai eu de meilleures périodes, oui, mais ça a plutôt tendance à avancer de plus en plus vite vers le beau temps, je ne me plains pas !
Faut qu'on se fasse un Paris Carnet spécial "ouf, ça va dans l'bon sens", Nicolas !
Mais oui !
Tu crois qu'on peut attirer le peintre de figurines dans nos filets, Nicolas ?
Sacrip'Anne : j'avais raté la question !
Elle est fourbe en plus, je suis moi aussi peintre de figurines… à cause de l'autre bien entendu. 😅
Il semble que les filets puissent être efficaces, en tout cas.
(Comment met-on du texte en gras ici ?)
On encadre le texte à surligner par deux _ deux avant, deux après, Nicolas !
Sacrip'Anne : merci !
Je suis tellement habitué à Markdown, je m'attends à le trouver supporté partout. Il me semble que Franck avait bossé dessus d'ailleurs.
Oui mais bon, je sais que je vais heurter ton âme technique mais moi, moins je mets les mains dans le cambouis, mieux je me porte !!! Je suis là pour écrire, Nicolas pas pour comprendre comment !!! ;-)