Il y a des choses dans la vie qui sont tellement puissantes qu'elles s'insinuent partout où elles peuvent. C'est un peu comme les bambous, vous avez beau faire tout ce que vous pouvez pour les contenir, suivre tous les conseils des internets, ils finissent par envahir votre jardin. Dans le genre, aussi, la voiture d'une amie revenait à la vie sauvage, de la mousse et des mauvaises herbes lui poussaient de partout. Même métaphore. Ou presque.

C'est ainsi que, au prix de gros efforts pour mettre mes débordements au placard, bien rangés en une pile nette dont rien ne dépasse...

— Bon alors ça y est, on est bien ? On a buté les attentes, on a décimé les espoirs ? On a arrêté de fantasmer sur chaque pixel ?
— Moué
— On est reparties comme en 40 ?
— Mais rêver, on peut ? Je veux dire, rêver en sachant que c'est un rêve, quoi.
— On peut. De toute façon on ne se souvient rarement de nos rêves et on a un surmoi épais comme la connerie de (insérer ici le nom de la personne la plus stupide à vos yeux, ceci est un billet interactif), donc : aucun risque.
— Bien chef.

Et c'est là que j'ai commencé à rêver de lui à peu près tous les jours, comme une fille pas sage. Du juste tendre au beaucoup moins. Et à tout à fait bien m'en souvenir au réveil. Résultat, je suis l'équivalent humain d'une cocotte-minute prête à exploser d'envie(s).

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ; c'est chouette de se sentir vivante animée par des désirs très vivants. Mais d'une part, si on ne peut plus compter sur son cerveau tyrannique quand on en a besoin, quoi, alors ? Et d'autre part, ça nuit légèrement à la concentration générale, tout ça. "Demain peut-être, mon cul, oui. Enfin mon cul, justement. Bref.

Fort heureusement, donc, j'ai un plan...