Je n'arrive pas à écrire ici, ces derniers temps. Je n'ai pas les mots.
J'aimerais noter pour me souvenir, j'aimerais transcrire, rien à faire, tout est mauvais, sonne creux, rien ne va.
Mais qu'est-ce qu'il se passe ?
Rien, la vie. Tout. La joie. Rien de neuf ou si peu qui ait du sens pour quiconque d'autre que moi.
Il y a de rares fois dans la vie où on est rencontré(e) pour de vrai. Par quelqu'un qui vous voit, vous, l'essence de qui vous êtes, ce qui vous anime, et à qui ça va, comme ça. Sans que vous ayez rien à faire de plus que : être exactement vous. Avec un peu de chance, vous avez l'impression de voir l'autre de la même façon ; avec beaucoup de chance, c'est vraiment le cas.
Selon comme la vie vous aime (bullshit, la vie n'aime pas, elle n'est pas une personne), il en sort des amitiés indéfectibles, des histoires d'amour légendaires des rencontres-comètes éphémères autant qu'inoubliables...
Moi, en ce moment, je suis intensément consciente d'avoir cette chance. Par moment émue, bouleversée. Touchée en plein cœur, souvent. Surprise, constamment. A poil (moralement) comme jamais, et aucun problème avec ça.
Alors oui, c'est compliqué parfois, douloureux d'essayer de ne pas extrapoler, difficile de prendre ce qui est sans questions, sans agenda.
C'est plein de points d'interrogation, c'est le risque que finalement, non, avoir cru et non, en fait on était à mille milles d'avoir même deviné l'autre, peut-être que j'invente des choses qui n'existent pas (là, c'est moi que je bullshite, comme on conjurerait le mauvais sort).
Et non, je ne verrais pas un autre hippopotame même s'il me dansait la salsa sous le nez.
Parce que c'est la vie, et que si le bouton off existait, on n'aurait plus d'histoires à se raconter.
"Un jour, elle rencontra quelqu'un, elle se dit "oh, ça risque de me faire mal, d'aimer" et décida de ne pas donner suite à ses battements de coeur naissants. Ils poursuivirent donc chacun leur chemin dans une indifférence mutuelle".
Je comprends, hein, les préoccupations des gens qui veulent nous épargner de la souffrance, mais come on. C'est pas ça, vivre. Ce n'est pas se mettre à l'abri de tout parce que c'est risqué. En tout cas, ça n'est pas la mienne, de vie. Alors tant pis pour les occasions que je louperai peut-être, tant pis pour ce qui n'arrivera que dans mes rêves.
Honnêtement, je vous autorise même à triompher le jour où je ramasserai les morceaux comme je peux entre deux sanglots, mais juste pour la magie étrange dont relève ce genre de connexion, ça vaut les peines, passées et à venir. Et c'est pas très grave si personne ne comprend.
Edit : ce billet déclenche beaucoup trop d'enthousiasme, c'est suspect. Rappelons donc que je n'ai rien trouvé de plus intelligent que de tomber en pamoison devant un mec qui ne m'a pas attendue pour être heureux en ménage, je continue donc à aimer gratos, jusqu'à épuisement des stocks, genre. D'habitude, vous me mettez en garde contre les turpitudes des hommes et mes sentiments inappropriés, que je ferais mieux d'employer pour un mec disponible, je vous rappelle (et imaginaire, à ce stade).
Oh whaou.
Vis donc ! Le reste, ce sera pour quand la mort nous aimera d'un peu trop près.
Je ne peux m'empêcher de sourire en listant ton texte. Et rien que pour ça, merci.
Minka je m'applique, même si c'est beaucoup moins spectaculaire que "whaou", comme situation !
fipaddict comment ça, mon histoire tragique d'amour unilatéral te fait sourire ? Sans cœur ! (j'en suis bien contente)
Comme tu as raison et je te comprends tout à fait ! (dit la fille qui tous les deux jours veut rompre par peur que tout s'arrête... c'est un concept personnel) et je ne vois personne ici qui viendrait triompher en te voyant pleurer ou alors cette personne n'a rien à faire ici !
Non mais t'sais, NP "je te l'avais bien dit"!!!
Pas mieux... Sauf quand ça dure trooooooooop longtemps et que, par moments, tu t'épuises toi même à te réjouir de ce que d'autres appelleraient des miettes. Mais ces petits éclats suffisent à tant faire briller le reste...
Des bises du Nord
Lysa tiens, c'est rigolo, je regardais des photos faites à Calais ce matin et pof ! Te voici !
Peut-être que quand tu t'épuises c'est le moment de questionner ce qui fait plus de mal que de bien, mais de toute façon, y a rien d'autre qui marche que : sentir que pour soi, c'est fini, il n'y a plus rien d'autre que de la souffrance.
Quant à ce que pensent les gens... c'est toi qui décides si ce sont des miettes ou pas et comment elles te nourrissent, personne d'autre que toi ne sait ce qui te va ou pas, non ?