J'aurais rêvé avoir vécu un été délicieux, effervescent de présence, de sourires, de rires, de tremblements émus, de battements de cœur.
Il y aurait eu des milliers de mots et de petits riens, il y aurait eu des notes de musique et des paroles, des livres. Il y aurait eu des échanges si peu codés.
Il y aurait eu une pataude qui ne sait pas toujours dire comme elle les reçoit, ces mots, ces notes, tellement elle est émue ; ça n'aurait peut-être pas été un grand problème, parce qu'il aurait su, on l'espère. Et puis la peur de l'effrayer, que tout ça cesse.
Il y aurait eu des audaces de part et d'autre, certaines accueillies, d'autres pas, pas en apparence, en tout cas.
Il y aurait eu ce sentiment de grandeur. Et d'inachevé, mais moins que d'habitude.
Il n'y aurait rien eu qui puisse assombrir ces pensées.
Et puis il y aurait eu la rentrée et moi posée sur le sable, nostalgique. La vague aurait reflué et je serais incapable de dire si une prochaine viendra ni quand. Un peu atterrie de force, mais pas brutalement désespérée, j'aurais rêvé un bel été, par exemple, et je réfugierais mon blues de rentrée en contemplant la collection de jolis cailloux et coquillages amassés. Des pierres blanches qui signaleraient un chemin précieux.
(Mais oh, oui, j'aimerais rêver encore).
Quelle jolie prose poétique !! <3
Merci Matoo !