Peut-être que de ce point de vue, on ne vieillit pas.
On a beau avoir le coeur couturé de cicatrices, de déceptions, de tristesses, de promesses périmées ou jamais tenues, on replonge. Avec pour seule différence le fait de savoir qu'on peut souffrir, certes, mais qu'on meurt très rarement de peines de cœur, alors bon, allons-y, andiamo, tant pis, la vie est trop courte.
On se dit plus jamais, on se dit j'ai fait le tour. On sait que ce ne sont pas vraiment des résolutions, peut-être des conjurations du mauvais sort.
Et on se retrouve, comme des ados, à trembler de désir et de peur à la fois, en espérant qu'on ne s'est pas trompé, qu'il osera, à rêver d'une de nos mains dans la sienne, de nos lèvres jointes.
A craindre de passer à côté du moment, d'être trop ou pas assez, de ne pas lire une situation, à douter de soi, à croire qu'on a tout rêvé, à savoir, quand même au fond de soi, qu'il y a quelque chose qui tremble. A voir de jolis signes, à en semer aussi et se demander ce que l'autre reçoit, ressent.
Trembler d'envie, de vertige, de grandeur, et de peur à la fois. Se sentir terriblement vivante.
Ton billet me fait penser à X., que tu connais, qui me disait, extasié, après avoir juste fait la connaissance d'une jeune femme : « Ah Koz, c'est génial, je suis amoureux, J'ADORE être amoureux ! »
Kozlika j'allais répondre "what's not to like" mais il est vrai que ça demande un coeur bien accroché, tout le monde n'aime pas !
Que c'est joli à lire ces phrases !!!! <3
Merci Matoo !
Fontaine, fontaine, je reboirai de ton eau…
Toujours et encore, encore et toujours !
Orpheus « Oui, je sais très bien, depuis longtemps, que j’ai un cœur déraisonnable, mais, de le savoir, ça ne m’arrête pas du tout. » (Colette)
Enfin j'aime cette phrase mais je ne suis pas sûre que ça soit vraiment de la déraison. Il me semble que c'est la seule chose qu'on puisse faire d'utile, vraiment, pendant qu'on est là : aimer.