Dans mon cerveau rationnel, la vie n'est qu'un immense chaos auquel on cherche, a posteriori, à donner un sens pour rendre le tout vivable. Ce qui survient est le fruit d'une époque, d'une entropie plus ou moins dispersée, du hasard et de la chance.

Dans mon cerveau romanesque, alimenté par de trop nombreuses années de lectures intensives de romans et de visionnages de films, j'aime bien le côté dramatique de ce qu'on prête au destin. Les événements choc, les rencontres inévitables.

Ce côté imprévisible et improbable, cet alignement de planètes, ce "et si j'avais fait si" ou "si je n'étais pas allée là", si, si, si et quand même, on se trouve alors qu'on aurait pu ne jamais...

C'est tellement plus joli d'y voir un grand jeu cosmique auquel on ne peut échapper qu'une suite de hasard sans aucun lien, le fruit d'actions isolées qui engendre quelque chose d'impensable et de plus grand que "juste" un hasard.

Et puis, en regardant la très jolie série "Le sens des choses" me revient le concept de Bashert. Bashert, c'est ça l'inévitable, le destin, la rencontre, et par extension, les âmes soeurs.

Ca claque, hein.

Encore que je trouve ça un peu dur de coller ça sur les épaules d'une personne. "Zéro pression, hein, mais nous sommes destinés, chaton, merci d'être à la hauteur et d'annuler tous tes rendez-vous sur les 8 prochaines décennies." Faut être un peu à la hauteur du truc.

Mais c'est beau, aussi, de se dire qu'on est l'inévitable de quelqu'un qui est notre Bashert.

Sauf quand la réalité vient contrarier l'inévitable, ou l'inverse, on ne sait pas.

Fucking Bashert.

Le texte du poème "Nous deux